Dans la société hébraïque biblique, la femme, comme chez la plupart des peuples orientaux à cette époque, est considérée comme un être inférieur qui vit sous l'autorité absolue du père ou du mari, dont les droits sur la famille sont très étendus.
Comme dans toutes les sociétés antiques, et en vertu des principes religieux, les Hébreux ne permettaient pas aux hommes de soigner leurs épouses. Ainsi, voyons-nous près d'elle comme ailleurs, des femmes plus évoluées qui semblent jouir d'une exceptionnelle considération et former une classe privilégiée sur laquelle plus de précisions sont données à l'époque talmudique (de 400 ans avant J.C. jusqu'à l'an 500). Ce sont les sages-femmes que les "Ecritures Sacrées" mentionnent en divers passages et à l'occasion de graves circonstances.
Les femmes des Hébreux, de constitution robuste, accouchaient facilement. Le plus souvent, d'après les "Ecritures Sacrées", les sages-femmes ne semblent intervenir que pour des accouchements dystociques ou anormaux (sièges, gémellaires, complications sur un accouchement normal...).
Pour les Hébreux, les sages-femmes remonteraient à l'origine de leur race et bien avant leur séjour en Egypte, "l'industrie obstétricale" était exclusivement entre leurs mains. Elles s'étaient constituées en corporation.
Mais lorsque le peuple hébraïque se fut installé en Egypte, et que PHARAON, inquiet de sa trop grande prolifération conçut l'homicide pensée de faire tuer tous les enfants mâles, ce n'est pas aux chefs de la corporation des sages-femmes hébraïques qu'il remit son ordre criminel car il s'en méfiait.
L'expérience et le savoir dont les sages-femmes hébraïques firent preuve en certaines circonstances décrites dans la Bible nous autorisent à nous demander comment elles recevaient l'enseignement de leur art. Nous ne pouvons que supposer qu'il se transmettait de mère en fille ou de sage-femme à une autre femme par analogie à l'enseignement de la médecine en Egypte à cette époque.